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RÉPONSE // CONVERSATION AVEC PETER WATKINS

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Le problème du scénario :

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Structures narratives :

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Je comprends tout d'abord le problème sur la mise en forme structurée et éditée d'un film cinématographique dans l'acceptation comme « universelles » des règles de scénario :

 

Exposition  /  Nœud-Problème  /  Déroulement-Conflits  /  Résolution des problèmes  /  Fin

 

L'attachement à un programme de scénario, pour le tournage, pour le montage, etc., participe à orienter tout message. Ce programme s'applique aussi bien à un sujet de journalisme, qu'à un film de cinéma ou à un documentaire. « Un bon » scénario (selon les règles de base) se confond trop souvent avec un « bon » film, un flash d'information efficace, un documentaire intéressant, etc. (...)

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Il n'y aura pas de place pour des nouvelles formes (nouvelles structures, nouveaux montages ...) tant que ce cliché du « bon scénario » perdurera. Il faut, nous dit-on, écrire un scénario pour réaliser un documentaire ; en théorie, il n'y a pas de place pour l'improvisation quand la demande des "professionnels" peut être formulée ainsi  : « Même si vous partez en Sibérie, vous devez décrire à l'avance ce que vous y verrez et entendrez !! Vous devez inventer quelque chose, n'importe quoi, vous devez écrire!! ». De la même façon, un sujet de journalisme est écrit à l'avance, les interviews sont "conduits" et ne sont que l'illustration de ce qui était écrit au préalable, de ce qu'il faut montrer ... Il me semble que la scénarisation excessive de tous les programmes contribue à orienter les messages qui nous sont délivrés par l'industrie audiovisuelle. Le scénario peut aisément reconstruire une réalité d'un point de vu, de toute façon il ne sera jamais objectif, car un regard même dans le vide est toujours orienté (...)

 

Le montage (...)

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La question de suivre une ligne narrative monolinéaire dans la structure du montage rejoint pour moi, la question du scénario. On m’a souvent vivement conseillé "pour faire passer mon message" d'utiliser des formes standardisées, et toutes sortes de préjugés tout droit issus de l'utilisation massive de la Monoforme, j'entends souvent qu'il faut que je me serve des codes car c'est comme ça que je pourrais "toucher" un public. Ne serait-ce pas réducteur à la fois pour la créativité du spectateur et la mienne ?

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J’ai appris que le montage pouvait être écriture d'espaces à l'image d'un devenir original, singulier de la création audiovisuelle. C'est un espace d'invention et d'expérimentation, un processus créatif d'écriture audiovisuelle. J’ai vu l'importance dans un point de montage du vide, de l'ellipse (...)

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Hiérarchie, pouvoir et autorité dans le l’industrie audiovisuelle :

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La place du public :

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Dans le discours, il est par exemple presque toujours question de « tenir » le spectateur. Ce terme est aujourd'hui passé dans le langage courant (« ce film me tiens en haleine », etc.) De plus les professionnels entendent répondre aux « attentes » du public, ainsi ils attribuent au public, des « attentes » (comme la publicité crée du besoin ?) (...)

Je dois noter que le fait de « tenir » le spectateur est une expression qui revient souvent et qui se réfère à l'utilisation de techniques de montage, de scénario (suspense), du jeu des acteurs, etc. On nous suggère de manière explicite l'utilisation des codes de la Monoforme pour mieux « tenir » notre public. (...)

 

Y aurait-il un problème de l'ordre des rapport de domination dans les relations entre un cinéaste et le public ?

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Il me semble que le pouvoir que je pourrais avoir en tant que réalisateur sur un public peut se traduire par la manipulation (la forme) et un défaut d'éthique (le fond) par rapports aux valeurs que je choisis de véhiculer par mes films.

Dans un film, cela peut se traduire si j'impose des préjugés dans ma trame comme des points de vue à valeur objective à un public qui n'a rien demandé. Le montage est, il me semble, toujours subjectif car le fait de choisir de couper un plan à un endroit précis me donne le pouvoir sur ce que je montre ou ne montre pas (cette ambiguïté est d'autant plus exacerbé si le film est un reportage qui prétend retranscrire une réalité, ou si le scénario est très quadrillé par des émotions et représente une autorité irréversible). Ici, le public est effectivement soumis à mes choix de montrer telles ou telles choses de mon point de vue, d'une réalité reconstituée, d'une émotion... De plus l'utilisation de structures monolinéaire* et l'utilisation exclusive de la Monoforme* (etc.) sont autant de moyens de nous soumettre à l'Horloge- Universelle* et de faire passer des mensonges ou de l'information orientée comme étant une réalité objective.

 

Prendre le contre-pied et essayer de véritablement travailler "avec". Ce travail "avec", peut de mon point de vue, prendre différentes formes et différents chemins. Nous pouvons nous donner les moyens de construire des espaces de diffusion et de discussions entre le public et les réalisateurs indépendants, et/ou d'utiliser des espaces de rencontre déjà existants pour fabriquer un dialogue et l'entretenir. Ouvrir des espaces de dialogues et de diffusion, pourrait nous permettre de nous réapproprier les outils de l'audiovisuel pour comprendre et inclure des processus de création. Ces espaces pourraient s'ouvrir à la réflexion sur la construction audiovisuelle, l'utilisation de la monoforme et ses écueils. Ainsi, nous pourrions nous interroger sur différentes formes audiovisuelles, sur un rythme, une image, un son, une respiration, une durée, explorer en retrouvant des principes vitaux, rejoindre des concepts, des dimensions philosophiques, poétiques, contemplatives, etc.

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Soit j'adopte une politique autoritaire : le réalisateur-dictateur qui impose sa loi (pratique la plus courante dans le cinéma commercial et l'audiovisuel) ; soit je partage la notion de pouvoir pour la dissoudre dans le groupe, le collectif (spectateur, techniciens, acteurs, réalisateur). En choisissant la seconde solution, je me trouve devant une multiplicité de potentiels d'actions pour réaliser un film, le cinéma devient un champ où la liberté d'action s'étend dans ses possibilités (de l'écriture à la diffusion du film). Ce parti pris tend à réduire à néant les rapports hiérarchiques avec le public, l'autorité du réalisateur et du producteur se dissolvent car nous pouvons nous pencher concrètement sur des questions de partage de l'oeuvre audiovisuelle jusque dans sa diffusion. En se conformant aux normes des MMAV : l'autorité du réalisateur, celle du scénario, la hiérarchie entre les producteurs, les techniciens et le public et bien sur l’application obligatoire de la Monoforme on reste dans des rapports autoritaires en continuant de faire régner une forme de  dictature de l'image, de l'information, du flux, etc.

Ce circuit bouclé et bouché de la production audiovisuelle tend à se resserrer  avec par exemple l'obligation  de s'associer aux télévisions pour réaliser un film (de fiction, ou un documentaire). Cette association détermine l’accès aux subventions du CNC, des régions, au financement des grandes structures de production, et qui eux-même déterminent l'accès à la plus part des festivals, etc. Un film auto-produit est donc automatiquement marginalisé (voire inexistant) de ces réseaux de distribution dominants. Pour s'affranchir des circuits de production professionnels et autoritaires du CNC, des télévisions, des MMAV et de leur main mise sur les médias, la diffusion, la distribution avec comme mot de passe : « La Monoforme » ; c'est le public, les réalisateurs et les producteurs qui aspirent à une autre façon de faire de l'audiovisuel sur un mode plus collectif et moins autoritaire, qui doivent s'allier pour proposer des solutions de production alternatives. Il s'agit d'ouvrir le champ des possibilités, essayer à échelle humaine de ne pas se laisser dépasser, submerger par le flux des images numériques et de ses technologies liberticides.

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Nous pouvons collectivement prendre conscience de la mascarade qui se joue dans le paysage audiovisuel mondial (à l'échelle de la planète et de l'humanité), qui véhicule violence, image sexiste des femmes, valeurs autoritaires, et qui contribue au développement de la société de consommation de masse, du système capitaliste, de la pollution et de la destruction de l'écosystème planétaire.

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Il me semble que la notion hiérarchique de POUVOIR représentative de l'autorité et de la prédominance des MMAV doit être dissoute par les réalisateurs eux-même dans le processus de réalisation d'un film. Les réalisateurs et le public n'ont pas à accepter l'humiliation imposée par les MMAV et les « professionnels » (PITCH*, HORLOGE UNIVERSELLE*, MONOFORME*, etc.). Nous devons résister, chercher et inventer nos valeurs, nos propres façons de travailler la durée filmique pour libérer le PUBLIC en laissant un espace pour l’imaginaire de chacun ; arrêter de nous imposer les fantasmes des systèmes dominants en place. (...)

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Ma démarche

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Ma démarche est marginale car elle met en question un système hiérarchique présent à chaque stade : de la commande à la diffusion, en passant par la production et la réalisation (d'un film de cinéma ou de télévision). Ma démarche est libertaire, elle cherche à s'émanciper d'une relation autoritaire des producteurs, des réalisateurs sur le public et entre "gens du milieu". Je souhaite aménager des espaces pour le spectateur dans mes films pour qu'il soit libre de prendre du recul, libre de choisir de prendre ou de laisser, libre de choisir de partir ou de rester, libre d'amorcer sa réflexion sur ce qu'il voit et entend pendant la projection, libre de rêver, de s'endormir, de ne rien comprendre, sans saturer mes films d'émotions, de pathos, etc., libre de comprendre, de se questionner ...

Comment éviter de fabriquer des films à la manière de "pièges" qui nourrissent le système des MMAV (Médias de Masse Audio-Visuels) en place ? Aujourd'hui, les films commerciaux, les séries TV, les programmes et autres émissions sont construits comme autant de pièges. Une addiction se constitue entre le spectateur et l'objet audiovisuel (systèmes d'épisodes, émissions journalières, hebdomadaires, il est 20h : les foyers regardent le JT, etc.) autant de notions d'accoutumance, d'habitudes qui prennent le public au "piège". De plus avec l'utilisation de la "Monoforme", la standardisation des modes de consommation, des émotions, des relations humaines se retrouve amplifiée. A titre d'exemple, ma génération est littéralement happées par l'influence disproportionnée sur la vie du phénomène des séries. En plus d'être un « rendez-vous » quotidien ou hebdomadaire des programmes des chaines de TV, elles sont disponibles sur internet, etc. (on parle de "binge-watching") Les jeunes en particuliers deviennent dépendants de plusieurs séries à la fois sans forcément être conscient qu'en regardant ces codes normés en boucle, ils s'en imprègnent. Dans les collèges et les lycées, certains professeurs tendent à s'inquiéter de ce genre de phénomènes car beaucoup d'adolescents se retrouvent influencés par ces fictions puériles et larmoyantes, violentes et/ou fantastiques, promouvant des valeurs sexistes, violentes, anti-écologiques et consuméristes ... , entrainant une forme de déresponsabilisation face à la vie, à la réalité.

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Ma réflexion sur  une éthique de l'audiovisuel prend son sens avec la réalisation de films alternatifs par leur forme. Le jour où j'ai su que j'allais réellement travailler avec l'audiovisuel, j'ai commencé des études de philosophie. Depuis le début, mon désir de faire des films est mu par la construction d'une pensée modelée par des concepts tels que la durée, le réel, l'éthique, l'esthétique etc. Je me nourrie beaucoup de la pensée de Baruch Spinoza, Gilles Deleuze, Jacques Lacan, Giorgio Agamben, etc. De plus, le moment où j'ai découverts le travail de Peter Watkins, est une période charnière : j'étais étudiante en philosophie et je cherchais comment concilier éthique et production audiovisuelle. J'ai rencontré sa pensée dans Media Crisis avant de découvrir son cinéma. J'ai été rassurée de voir qu'un cinéaste pouvait être conscient et engagé. Je me suis sentie moins seule et je me suis dis que je pourrais y arriver : être consciente du rôle des médias et de tout ce que la crise des médias implique, ne pas perdre de vue ma réflexion et agir en conséquence, avec une éthique, sans me sentir obligé de me fourvoyer en jouant le jeu des MMAV. Le travail de Peter Watkins a ouvert ma pensée et ma réflexion aux champs des possibles et des alternatives. Ainsi je cherche à aménager la projection de mes films de façon autonome afin de construire des espaces privilégiés d'échange et de réflexion avec le public. Aujourd'hui, je continue de pousser ma réflexion afin de comprendre les rouages de nos sociétés contemporaines dans leurs dépendances aux MMAV ; je travaille à construire un discours clair et structuré par rapport à ma position dans ce monde.

Depuis 10 ans je cherche comment proposer des méthodes d'enseignement aux médias pour les plus jeunes (primaire, secondaire) car ils sont de plus en plus noyés dans le flux lié au développement fulgurant des technologies. Je m'inspire des analyses, découpages, décodages de la Monoforme à travers un JT, ou autre émission de TV proposées par Peter Watkins tout en continuant de trouver de nouveaux outils. Comment développer ce type d'intervention et  mettant en place une réflexion critique sur les MMAV dans l'enseignement ?

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**** Définitions pour comprendre certains termes spécifiques de la pensée de Peter Watkins :

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MMAV : Média de Masse AudioVisuel (Mass Media AudioVisuel)

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La Monoforme :

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"La Monoforme est le dispositif narratif interne (montage, structure narrative, etc.) employé par la télévision et le cinema commercial pour véhiculer leurs messages. C’est le mitraillage dense et rapide de sons et d’images, la structure, apparemment fluide mais structurellement fragmentée, qui nous est devenue si familière. (...) De nos jours, la Monoforme se caractérise également par d’intenses plages de musique, de voix et d’effets sonores, des coupes brusques destinées a créer un effet de choc, une mélodie mélodramatique saturant les scènes, des dialogues rythmes et une camera en mouvement perpétuel. (...)

Le problème c’est que la Monoforme a arbitrairement écarte toutes les autres formes narratives audiovisuelles, et qu’elle a été unilatéralement imposée pour régner sur les outils de communication les plus puissants du moment. La Monoforme n’a strictement rien a voir avec l’énorme potentiel créatif de la télévision ou du cinema documentaire. Les raisons de l’assujettissement des médias a la Monoforme sont d’ordre économique et politique. (...)"

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Source : Peter Watkins, Media Crisis, Ed. homnisphère, 2003

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Structure narrative monolinéaire :

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" Il existe plusieurs variantes de la Monoforme : la structure narrative monolinéaire classique, utilisée dans les films de cinema, les sitcoms , les feuilletons et les séries ; le mélange fluide de thèmes et d’images apparemment décousues, propres aux chaines de télévision musicales telle que MTV ; la structure saccadée et fragmentaire des informations télévisées du monde entier ainsi que de nombreux documentaires (décrit par un réalisateur comme la méthode du «moule a tarte», c’est-a-dire un modele reproduisant a l’infini le cycle brève, interview, plan de coupe, voix off...)"

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"Ces variantes de la Monoforme ont des caractéristiques communes : elles sont répétitives, prévisibles, et fermées a toute participation des spectateurs. Contrairement aux apparences, elles s’appuient sur une utilisation très rigide et contrôlée du temps et de l’espace. Ces normes sont développées par et pour les médias et non pour servir l’énorme potentialité des désirs existants chez les spectateurs. Il est fondamental de comprendre que ces variantes de la Monoforme sont toutes fondées sur l’hypothèse convenue que les spectateurs sont immatures, et qu’ils ont donc besoin de dispositifs de présentation familiers pour être « accroches » (c’est-a-dire manipules). C’est pourquoi tant de professionnels des médias s’appuient sur la Monoforme : les ingrédients tels que la rapidité, le montage-choc, le manque de temps et d’espace, garantissent que les spectateurs n’auront pas le loisir de réfléchir a ce qui leur arrivent."

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Peter Watkins

Source : http://www.cinemotions.com/article/11504

 

 

Horloge Universelle :

 

"Formatage des durées a 26 ou 52 minutes, quel que soit le sujet abordé, et la prévision des coupures pour la publicité dans le scénario final et au montage. Camisole temporelle qui formate l’ensemble des programmes télévisuels."

 

"Le système de production télévisuel actuel oblige les réalisateurs à respecter des durées préétablies pour permettre aux télé-diffuseurs de faire entrer les films dans les cases des grilles de programmation, tout en respectant la place inaltérable réservée a la publicité. Cette homogénéisation ne permet pas aux cinéastes documentaristes (par exemple) de traiter les sujets comme il le conviendrait, et ce phénomène tend à vouloir dénaturer le documentaire en faveur du grand reportage. Voila l’un des dangers de l’uniformisation de la production audiovisuelle que Peter Watkins a soulevé et contre lequel il se bat : c’est ce qu’il appelle

« l’Horloge Universelle » dans sa théorie sur les médias."

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Source : documentaires.ouvaton.org/persos/DOCUFICTION.rtf

 

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Pitching :

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"Un pitch synthétise l'histoire d'une œuvre de fiction en une phrase, ou un petit paragraphe. Autrement dit, c'est l'argument, le ressort dramatique, ou encore l'accroche.(...)"

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Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Pitch_(fiction)

 

"Le silence autour de la crise des médias est entretenu par la plupart des évènements médiatiques internationaux publics, tels que les festivals de cinéma, les forums documentaires, les festivals de télévision spécialisés, les marchés audiovisuels, et les soi-disant « congrès mondiaux » qui sont de plus en plus nombreux. Ces évènements jouent un rôle central dans la crise des médias car ils sont structurés de telle manière qu’ils excluent les débats signifiants avec le public, et renforcent a l’opposé l’absorption des matériaux inhérents à la Monoforme. La grande majorité des festivals programme jusqu’a 200 a 300 films en 4 ou 5 jours de projections, obligeant souvent les spectateurs a courir d’une séance à l’autre. Lors de ces évènements, des groupes de discussion animés par des experts, des « master-class » dirigées par des réalisateurs reconnus et des séances de « pitching » sont imposées de façon autoritaire.

Parmi les méga-festivals, il y a le Congrès Mondial (pour la télévision) des producteurs d’émissions historiques, le Congres Mondial des producteurs d’émissions artistiques (art et performances), le Banff (Canada) - Festival international de la télévision... Chaque année, plusieurs milliers de professionnels des médias se retrouvent à ces évènements et décident des dernières productions des MMAV. C’est là que l’idéologie des MMAV, basée sur le consumérisme, est concoctée et préparée a l’échelle mondiale, que son format et ses contenus sont décidés, que ses programmes prioritaires et ses structures narratives sont définis. Des évènements comme ceux-ci donnent une expression tangible à la répression exercée par les MMAV, car c’est (encore) lors de ces grandes messes que s’imposent les compromis. C’est ici que les réalisateurs se soumettent à l’exercice humiliant du «pitching», à des efforts pathétiques pour décrocher le privilège de déjeuner avec un responsable des programmes d’une chaine et parvenir à vendre leurs productions, en l’occurrence des films documentaires (...)"

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Peter Watkins

Source : http://pwatkins.mnsi.net/Intro_MedCr_fr.htm

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