Requiem
sifflement de mort
vibrant comme lampe
et questionnement
asia dans les cheveux
ses griffes sur mes dents
je tourne l’amoureux
retourne l’amoureux
on peut pleurer nos oxymores
on peut pleurer la densité du pape
(si ce n’est le nombril d’Artaud)
Antonin
chakra de lune
pour y enfouir ma bouche
râles et grognements
c’est mort
on va gisant
chercher l’entrave
à la pudeur
chercher l’amour comme cercueil
collée aux portes
de ma fontanelle gauche
participant à la lumière
du doute absolu
construit un sexe radical
éprouvé la chair
dans son devenir
et sa multitude
semblant pourrir
d’anticiper une ligne de feu
jusqu’à l’os calciné
belle et preuve
de mort
balle au centre
rage solaire
coule et plis des temps
lac en suspens
une pomme dans le vagin
« mange moi » dit le serpent
si tenté qu’il existe
par amplification
pile sur mon centre
au pluriel fois 4
y a t-il une souvenance
comme rapport abordable ?
est-il question ?
ne faut-il pas ?
jamais ?
voyage en bout de puissance
centre
et méthode
de savoir
dans son ventre de chien
dormant sur mon ciel
violacé par les noeuds du sang
des liens sans rapport
des chiens abats-jours
sous la fenêtre de pluie
comme continuité des mondes
ça sent l’acide
dévorant l’in-équité
pour qu’il n’y ai pas de jaloux
pour épouser Frida Kahlo
et l’anarchiste étreinte de ses os
madame a baisé
la plus vieille chimère
avant de te la faire
il y a certaines soifs qui s’oxygènent
sans noms, dans des verbes
là où il y a métaphysique
avec les conséquences que cela implique
des phrases sans mots d’ordre
apparemment saignées
par existence
et prélèvement
des phrases d’abus sidaïques
sommeillant des virtuosités
requiem à l’excès
battant toutes ces nuit
l’aile d’un beau corps mouillé
sur un petit feu
le souffle serré
introduction sacrée
d’inabordable ivre
sentiment d’obscurité
en même temps
que je m’étiole sur ton canapé
j’apporte du raisin sur mes pieds
requiem comme une dévoration
offrande aux lendemains
je te doigte l’origine